La sélection Italienne a remporté dimanche le deuxième titre européen de son histoire à l’issue d’une compétition où le collectif a primé sur les individualités.
L’Italie de retour au sommet
Éternelle Squadra Azzurra ! Absente du Mondial russe après une piteuse élimination contre la Suède, les Transalpins ont réussi un retour fracassant dans le gotha continental.
Pourtant rien n’a été facile lors d’une finale disputée en terre hostile dans la magnifique ambiance de Wembley nous rappelant ô combien le sport est sublimé par la présence du public.
Secoués d’entrée de jeu par l’ouverture du score de Shaw (2e) et déstabilisés par l’organisation à 5 défenseurs mise en place par Gareth Southgate, les hommes de Roberto Mancini ont attendu une demi-heure avant d’entrer pleinement dans leur rencontre. Mais ensuite sous l’impulsion du duo de régulateurs Jorginho–Verratti et du percutant Chiesa, ils ont progressivement placé leur emprise sur le match. Et c’est logiquement que Bonucci finit par égaliser en battant de près l’énergique Pickford (67e).
Malgré leur supériorité technique, les Azzurri durent attendre la séance de tirs au but pour venir à bout de Three Lions à court de jambes. Les Italiens purent alors compter sur le talent du futur Parisien Gianluigi Donnarumma, qui repoussa les tentatives de Sancho et de Saka, annihilant la stratégie du sélectionneur anglais qui avait procédé à deux changements en toute fin de prolongation en vue des penaltys.
« Football is coming Rome » purent alors célébrer les coéquipiers de l’impeccable Giorgio Chiellini en soulevant le trophée Henri Delaunay pour la seconde fois de leur histoire.
Le sacre du collectif
Italie, Espagne, Danemark en porte-drapeaux
Au-delà de la victoire Italienne, cet Euro de bonne facture dans sa deuxième partie a consacré la formation qui a offert la meilleure expression collective, sans individualité dominante, mais avec des joueurs de qualité tous capables de marquer ou de faire marquer et d’enfiler le bleu de chauffe en phase défensive à l’image des excentrés Insigne et Chiesa.
Cette attitude collective s’est également ressentie au sein des formations Espagnoles et Danoises, vives, audacieuses, et très agréables à voir évoluer à l’image des révélations Pedri et Damsgaard.
Le constat est un peu moins vrai pour l’Angleterre qui a montré une très grande solidité défensive mais avec une expression offensive timorée malgré les nombreuses possibilités offertes à Gareth Southgate (Rashford, Grealish, Foden, Sancho, …). Malgré tout le sélectionneur anglais n’est pas passé loin du compte, à un penalty près…
Les déceptions Françaises et Portugaises
Si l’Euro a mis cette année les collectifs à l’honneur, il a aussi pointé l’immobilisme de nations qui ont eu du mal à se renouveler, additionnant des individualités sans en dégager un équilibre collectif.
Ainsi en dépit du retour réussi de Karim Benzema et d’un bon Cristiano Ronaldo, la France et le Portugal, lentes et sans liant, ont déçu. Les deux sélectionneurs, Didier Deschamps et Fernando Santos, ont multiplié en vain les dispositifs tactiques, peinant à établir une identité claire du jeu de leurs équipes. Tout comme l’Allemagne apparue à court de souffle et qui a besoin de tourner rapidement le grand chapitre Joachim Löw.
Le 11 type du Café des Sports
Donnarumma – Walker Maguire Chiellini Shaw – Damsgaard Jorginho Pedri – Chiesa Schick Sterling
Rendez-vous maintenant au Qatar dès l’an prochain pour un Mondial inédit qui se disputera au mois de décembre !
Credits Une ©Reuters-Michael Regan