En pulvérisant Auxerre (6-0) dans le choc au sommet de la Ligue 2, le TFC a confirmé son ambition de rejoindre l’élite en fin de saison avec une équipe complètement renouvelée en deux ans.
Un sommet maîtrisé de bout en bout
Après deux matchs sans victoire, les Toulousains avaient décidé d’attaquer ce duel au sommet face à Auxerre pied au plancher. Résultat dès la 7ème minute le match leur était acquis grâce à des réalisations du renard Healey (4è) et de la nouvelle trouvaille Ratao (7è). Asphyxiés par le pressing et les rapides transitions haut-garonnais, les Auxerrois avaient la tête sous l’eau, et le troisième but inscrit par Mvoué à la 24ème mit définitivement fin à leurs espoirs de revenir dans le match.
La suite fut un long calvaire pour les hommes de Jean-Marc Furlan tant les Toulousains étaient en état de grâce à l’image de cette géniale talonnade de Ratao (46è) au retour des vestiaires pour le 4-0. Healey (72è) et Nicolaisen (84è) corsèrent l’addition pour un terrible 6-0 qui illustra la différence samedi entre un TFC euphorique et talentueux et un AJA perdu sur la pelouse d’un Stadium bouillonnant.
Avec ce succès, le TFC, solide leader de la Ligue 2, compte à présent 6 points d’avance sur le 3ème Le Havre et une différence de buts de +19 qui lui octroie quasiment un point supplémentaire. Surtout le début de saison des Toulousains, après un exercice prometteur l’an passé mais achevé aux portes de l’accession en Ligue 1, valide la stratégie de refonte de l’effectif depuis deux ans à partir d’un usage important des statistiques.
Un recrutement efficace marqué du sceau de la data
Depuis la reprise du club par le fonds américain RedBird Capital Partners et l’arrivée à la présidence de Damien Comolli, et au lendemain d’une dernière saison catastrophique en Ligue 1, le TFC a procédé à un changement radical de méthode de recrutement. Finies les filières hasardeuses en Europe de l’Est ou en Scandinavie, place à la quantification des profils recherchés via l’utilisation massive des chiffres et des données collectées.
Ainsi lors de l’été 2020, le métronome néerlandais Branco Van der Boomen (4 buts et 8 passes décisives cette saison) qui évoluait en D2 aux Pays-Bas et le buteur anglais Rhys Healey (15 réalisations l’an passé, déjà 6 en 2021-2022) qui arpentait les pelouses de D3 outre-Manche ont été dénichés grâce aux algorithmes du logiciel statistique utilisé par la direction toulousaine.
Même méthode et même succès cet été, pour remédier au départ des pitchouns Amian et Adli, avec les arrivées de l’épatant latéral danois Mikkel Desler en provenance de D1 norvégienne ou de la nouvelle trouvaille brésilienne Rafael Ratao débusquée en Slovaquie au Slovan Bratislava.
L’usage des data ne garantit pas tout, notamment au niveau de l’état d’esprit ou du mental des joueurs recrutés, mais à Toulouse il semble que personne ne trouve à y redire jusqu’à présent.