Alors qu’il semblait au fond du trou à la fin de la saison 2016, Rafael Nadal vient de remporter son deuxième Grand Chelem de l’année en triomphant à l’US Open. Une incroyable renaissance pour un champion hors du commun.
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas le plus grand fan de Rafael Nadal. Je me suis même parfois surpris à espérer sa défaite dans les premiers tours des tournois tant sa domination passée avait fini par m’insupporter et par me rendre Nadalophobe comme je fus Samprasophobe lorsque « Pistol Pete » était devenu injouable à Wimbledon et à l’US Open.
Mais devant le fabuleux come-back réalisé cette année par le Majorquin, on ne peut que s’incliner et retrouver un peu d’objectivité.
Vainqueur de son 3ème US Open après sa fabuleuse « décima » à Roland Garros, Rafa a une nouvelle fois démontré que les légendes ne meurent jamais malgré le déclin qui semblait poindre après des années 2015 et 2016 en dents de scie.
A l’instar de Federer, son indissociable rival Suisse, Nadal a en effet attaqué 2017 avec un minimum de repères et une confiance en soi loin d’être au zénith.
Comme d’habitude, après chaque contre-performance, chaque blessure, l’Espagnol est allé chercher dans le dur labeur les clés pour retrouver l’élite mondiale et la victoire dans les Grand Chelems.
C’est fou comme ces 2 champions se ressemblent, comment leur amour du tennis a constitué le leitmotiv de leur carrière et a décuplé en eux l’envie continue de se battre pour rester au sommet du jeu. Le « I love this game » leur colle à la peau, sans avoir besoin de l’autoproclamer dans les media et les réseaux sociaux contrairement à un arrière gauche star œuvrant dans le Sud-Est de la France.
Alors que Djokovic soigne ses bobos et sa tête après sa quête enfin aboutie de Roland Garros l’an passé, que la hanche de Murray ne cesse de couiner et que la relève est apparue encore trop tendre (illustrée par la demi-finale de Thiem à Roland Garros), Nadal devrait terminer l’année numéro 1 mondial et sera encore l’un des grands favoris aux Chelem de 2018.
Avec un nouveau défi de taille à relever : continuer de gagner sans son oncle Toni, qui prendra du recul pour s’occuper à plein temps de l’académie fondée par la famille Nadal à Majorque