L’équipe de France a gagné mardi soir à Saint-Denis son visa pour visiter la Place Rouge l’été prochain, et essayer d’imiter leurs glorieux aînés de 1998 (20 ans déjà !). Mais il faudra qu’elle montre un tout autre visage que celui affiché depuis l’Euro 2016 pour éviter la bérézina. Passage en revue ligne par ligne des améliorations à apporter pour rêver de voir le stade Loujniki le 15 juillet prochain.
Un gardien plus serein :
Titulaire indiscutable, Hugo Lloris n’a pourtant pas été irréprochable tout au long de ces matches de qualification. Une grosse boulette en Suède bien sûr confirmant que son jeu au pied n’est toujours pas rassurant, une fébrilité contagieuse en début de match en Bulgarie, on l’a connu plus souverain et on préfère rester sur l’image de son arrêt réflexe incroyable réalisé samedi dernier à Sofia.
Une défense moins hésitante :
Qu’elle soit composée de Koscielny-Varane, de Varane-Umtiti ou Koscielny-Umtiti, la charnière centrale des Bleus a trop rarement dégagé une assurance tous risques, même face aux modestes Luxembourgeois et Biélorusses. Tous trois n’ont pas été épargnés par les blessures et demeurent nos meilleurs spécialistes à ce poste. Feront certainement mieux l’été prochain s’ils sont en pleine possession de leurs moyens.
Nos défenseurs centraux n’ont pas été aidés par la performance de leurs latéraux, c’est même un euphémisme. Notamment côté gauche où Kurzawa reste sur une prestation désastreuse à Toulouse et où DD a même rappelé Patrice Evra en cours de route, c’est dire ! 2 bonnes nouvelles cependant pour se projeter avec un peu d’optimisme sur 2018 : l’émergence de Benjamin Mendy, boosté par sa formidable saison monégasque, qui a relégué bien loin derrière toute la concurrence à gauche, et les derniers bons matches de Sidibé qui a semblé être plus appliqué défensivement que lors de ses premières sélections.
Un milieu de terrain qui peut être dominant :
C’est le seul secteur de jeu que l’on peut considérer comme en progression durant ces 12 derniers mois. Kanté est devenu incontournable, Matuidi s’avère encore très utile par son activité et ses projections vers l’avant, le rendement de Pogba nous laisse encore sur notre faim mais son talent n’est pas discutable, Tolisso vient de réaliser deux belles prestations (face à une opposition limitée tout de même), Rabiot finira bien par reproduire en Bleu tous les progrès accomplis avec le PSG, Bakayoko est titulaire à Chelsea après une saison remarquable avec Monaco, et enfin Sissoko reste un soldat efficace lorsque son physique lui permet de compenser ses approximations techniques.
Bref DD aura l’embarras du choix pour les 2 ou 3 milieux qui accompagneront le trio Kanté-Matuidi-Pogba.
Une attaque enfin d’attaque :
Malgré l’émergence de nouvelles pépites (Mbappé, Lemar, Dembélé), les Bleus ne sont pas vraiment d’attaque. C’en est même la déception majeure de cette phase qualificative. Le talent individuel saute aux yeux, mais collectivement c’est proche du néant comme en attestent les secondes périodes contre les Bulgares ou les Biélorusses. La France du foot idéalise un trio Mbappé-Griezmann-Lemar voire un quatuor Griezmann, Dembélé-Mbappé-Lemar (avec Griezmann en soutien de Mbappé), mais jusqu’à présent c’est avec le clivant Giroud que les Bleus ont réalisé leurs meilleurs matches.
Le chantier reste immense, mais le potentiel nous laisse encore rêveurs d’autant que la forme retrouvée de Fekir, le regain de vitalité de Martial et l’adresse de Ben Yedder offrent de nouvelles options au sélectionneur national.
Notre liste des 23 (à J-243) :
Gardiens (3) : Lloris-Mandanda-Areola
Défenseurs (8) : Sidibé-Corchia-Koscielny-Varane-Umtiti-Kimpembe-Mendy-Digne
Milieux (6) : Kanté-Matuidi-Pogba-Tolisso-Rabiot-Sissoko
Attaquants (6) : Mbappé-Dembélé-Griezmann-Giroud-Fekir-Lemar
Et vous, chers lecteurs, qu’en pensez-vous ?