Que ce mois de janvier fût froid et maussade, et que ce dimanche fût brûlant et enivrant ! En l’espace de 24 heures, le thermomètre s’est considérablement réchauffé et nos cœurs ont battu à l’unisson.

Les handballeurs Français ont décroché à Paris leur neuvième titre lors des onze dernières années ! Bien entendu ils étaient les grands favoris de leur championnat du monde, et étaient même devenus les archi-favoris suite aux éliminations précoces des Danois et des Allemands. Non seulement les Experts n’ont pas craqué sous la pression de l’évènement, mais surtout ils ont réussi dans leur quête en fédérant derrière eux un public record acquis à leur cause et en alliant l’expérience de tauliers multi-médaillés jamais rassasiés et l’intégration d’une nouvelle génération tout aussi affamée. On connaissait les Karabatic, Narcisse, Omeyer and co, on a découvert et aimé Remili, Fabregas, Mahé ! Quant au duo d’entraineurs Dinart-Gille, il a réussi avec brio ses débuts tout en préparant l’avenir. On a déjà hâte de les retrouver.

C’est en terre Suisse en 2006 que la génération Karabatic avait inauguré son armoire à trophées en 2006, et dimanche en début d’après-midi c’est également un voisin alpin qui nous a emmenés avec lui vers les sommets du jeu et des émotions.

Federer vainqueur de l'Open d'Australie

Comme par magie, dans un incroyable revival, nos rivaux favoris Federer et Nadal avaient laissé aux vestiaires leurs blessures aigües et se retrouvaient en finale d’un Majeur. Six ans que ce n’était pas arrivé (Roland Garros 2011), 10 ans que « Rogdeur » n’y avait pas vaincu « Rafa » (Wimbledon 2007). Mais ce dimanche était exceptionnel. Et le champion d’exception a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès de légende. On connaissait pourtant le scenario du match à l’avance, les banderilles en coup droit de Nadal qui allaient obliger Federer à jouer son revers au-dessus de son épaule jusqu’à ce qu’une balle trop courte ne l’expose à l’estocade du Majorquin. C’était écrit. Mais hier l’artiste Suisse avait décidé de rejouer le film dont l’issue l’avait tant desservi par le passé. Il avait décidé non pas de jouer son revers en essayant de parer à la prochaine attaque de son adversaire, mais de « jouer la balle tout simplement ». Tout joueur de tennis sait que le relâchement est clé pour bien jouer, mais quand c’est le maître qui le décide alors le tennis redevient un art, un récital, un festival de coups gagnants. Nous n’avons pas rêvé, l’œuvre de Federer s’est enrichie d’un 18ème tome. THANK YOU MASTER.

 

Crédit photos :
Le Parisien, Reuters, Benoît Tessier
Sport.fr, Reuters