En tête de la saison régulière, le Stade Toulousain et le Stade Rochelais ont confirmé leur statut en demi-finales en disposant de l’Union Bordeaux-Bègles et du Racing 92. Les finalistes de la Champions Cup vont se retrouver vendredi pour se disputer le Bouclier de Brennus.
Toulouse en quête du doublé
Les Toulousains ont eu chaud, bien chaud sous le toit du Stade Pierre-Mauroy de Lille, et une nouvelle fois ce sont leur expérience et leur sang-froid qui ont fait la différence face à de séduisants Bordelais. Après un début de match poussif et un débours de 8 points, les hommes de Christophe Urios ont cru faire enfin tomber le champion en titre lorsque l’ailier Lam alla à dame pour la seconde fois de la soirée (55è minute) et donna l’avantage aux Girondins.
Mais, comme à Twickenham en finale de Coupe d’Europe, les Hauts-Garonnais ont fait preuve d’une efficacité clinique, profitant de chaque indiscipline adverse pour reprendre l’ascendant. A Londres c’était le centre rochelais Botia qui n’avait pas maîtrisé son agressivité, offrant un avantage numérique décisif aux Toulousains. Samedi ce fut au tour de son homologue bordelais Seuteni de voir rouge pour avoir été trop loin dans l’engagement et provoqué un contact tête contre tête qui mit KO Romain Ntamack. A 15 contre 14, les joueurs d’Ugo Mola remirent immédiatement la pression sur l’UBB et reprirent définitivement l’avantage au score grâce à un essai de Thomas Ramos (67è minute). Une nouvelle fois, le Stade avait plié mais n’avait pas rompu.
Au coup de sifflet final, Antoine Dupont et ses coéquipiers pouvaient jubiler, ils ne sont plus qu’à 80 minutes d’un doublé historique Champions Cup-Top 14 que seuls ont réalisé ces mêmes Toulousains en 1996 et les Toulonnais en 2014.
La Rochelle pour un premier Brennus
Sur leur route, les Champions d’Europe vont retrouver les Rochelais qui, dans la première demi-finale, ont apporté un démenti ferme à tous ceux qui pensaient que leur saison s’était brutalement terminée fin mai sur le pelouse de Twickenham. Enormes d’agressivité et de puissance dans le sillage de l’immense Will Skelton, les Maritimes ont stoppé net des Racingmen qui n’ont jamais été en mesure de mettre sur orbite leurs galactiques des lignes arrières.
Comme en demi-finale européenne où ils avaient concassé le pack du Leinster, le huit de devant charentais a marché sur son homologue francilien tant en conquête que dans le combat au sol. Une démonstration de force de l’équipe dirigée par Jono Gibbes et Ronan O’Gara, concrétisée au pied par Ihaia West, qui permet au Stade Rochelais d’atteindre la finale du Championnat pour la première fois de son histoire. Mais cette fois-ci les coéquipiers de Grégory Alldritt ne se contenteront pas d’un nouvel accessit à coup sûr !
La fraîcheur, facteur X de la finale
Entre deux équipes qui se connaissent parfaitement pour s’être déjà affrontées quatre fois cette saison (une fois en amical, deux fois en Top 14 et une fois en Coupe d’Europe), la fraîcheur physique va jouer un rôle considérable alors que les organismes sont éprouvés par cette saison si spéciale. Côté toulousain l’infirmerie n’est pas loin d’afficher complet en seconde ligne et dans les lignes arrières avec le forfait confirmé de Ntamack, tandis que côté rochelais c’est au centre de l’attaque que le bât blesse avec la suspension de Botia et les blessures de Sinzelle et d’Aguillon.
A Londres, les Rochelais avaient fait le pari du combat, oseront-ils cette fois déplacer davantage le ballon pour faire courir des Toulousains aux jambes bien lasses en cette fin de saison ? Les Champions d’Europe auront-ils retrouvé un peu de fraîcheur pour mettre d’emblée leur emprise sur la rencontre ? L’ouvreur charentais Ihaia West sera t’il plus en réussite face aux perches qu’il ne le fût en finale européenne ?
Bien des interrogations qu’il nous tarde de voir levées vendredi à partir de 20h45.
Credits Une © AFP et Icon Sport