A l’issue de vos nombreux votes, le onze de rêve de l’OM des années 1980 à 2020 a été désigné. Découvrez les résultats et les élus poste par poste dans une dream team qui sent bon la nostalgie des grandes années olympiennes.
Lors de ce type de consultations, les fans du ballon rond sont fréquemment qualifiés d’avoir une courte mémoire footballistique, occultant souvent les glorieux acteurs du passés au profit de leurs successeurs du présent.
Ce n’est pas le cas à l’issue de ce vote qui a démontré que peu de connaisseurs ou de supporters n’ont oublié les années de domination de l’OM sur la scène hexagonale et européenne. 10 des 11 titulaires retenus ont en effet porté les couleurs marseillaises au début des années 90. Et si c’est l’équipe de 1993 qui remporta la C1, c’est celle de la finale de 1991 qui compte le plus de joueurs retenus (7 au total) dans votre onze type.
Barthez avec la défense de la finale de 91
Dans les buts, c’est l’Ariégeois Fabien Barthez qui est arrivé largement en tête des suffrages. Recruté après une performance majuscule avec le TFC contre l’OM en février 1992, le divin chauve repoussa très rapidement la concurrence de Pascal Olmeta pour s’imposer dans les cages olympiennes. Ses arrêts devant Massaro, Van Basten ou Rijkaard lors de la finale de C1 contre Milan restent dans toutes les mémoires marseillaises.
L’offensif Manuel Amoros a été désigné par les votants pour couvrir le flanc droit de l’arrière-garde. Transfuge de l’AS Monaco en 1989, l’international français aux 82 sélections brilla aussi bien à la droite qu’à la gauche de la défense phocéenne. Et s’il fut le héros malheureux de la finale de Bari perdue contre l’Etoile Rouge en ne convertissant pas son tir au but, ce sont sa classe et son aisance technique qui perdurent dans les esprits olympiens.
De l’autre côté de la défense, c’est le tonique Eric Di Meco qui a été retenu. Formé au club au poste d’attaquant, le minot fut replacé avec succès au poste de latéral où son engagement fit merveille et rassura ses partenaires lors des grandes affiches européennes ou lors des duels homériques avec le PSG.
Enfin au cœur de l’arrière-garde, c’est la paire Basile Boli–Carlos Mozer qui a recueilli la majorité des votes. L’ancien Auxerrois fut un des principaux protagonistes des années d’or de l’OM au début des années 90, signant le but du sacre européen à Munich. Son association avec Mozer marqua les esprits et quelques tibias des attaquants adverses…
Le Brésilien, arrivé du Benfica en 1989, était peut-être le plus craint du tandem tant ses interventions ne se faisaient jamais à vide. Mais une grande équipe avait besoin d’un tel roc et l’international auriverde symbolisa parfaitement la grinta marseillaise de l’époque.
Les artistes Waddle et Pelé, et les tauliers Deschamps et Sauzée
Dans l’entrejeu, les tauliers du début des années 90 Didier Deschamps et Franck Sauzée ont été logiquement retenus. L’ancien Nantais, d’abord barré par la concurrence des Tigana, Pardo et Germain, finit par faire son trou au sein du milieu de terrain et restera pour toujours le capitaine qui a brandi la coupe aux grandes oreilles au Stade Olympique de Munich en mai 1993.
DD est accompagné par l’Ardéchois Sauzée, une des plus belles frappes de balle de la Division 1 au tournant des années 80 et 90. C’est d’ailleurs grâce à une de ses pralines que l’OM décrocha son 1er titre de champion de France de l’ère Tapie en 1989 face au PSG de Tomislav Ivic.
Pour mener le jeu de cette équipe de rêve, vous avez confié les rênes aux deux artistes de l’âge d’or marseillais.
Arrivé dans un relatif anonymat malgré les 45 millions de francs déboursés par Tapie, Chris Waddle fit rapidement l’unanimité parmi les supporters marseillais. Passeur attitré du canonnier JPP pendant trois saisons, « Magic Chris » dérouta les défenseurs de l’Hexagone par ses dribbles et son pied gauche chirurgical, et régala les suiveurs de la D1 par sa jovialité et ses facéties.
Le triple Ballon d’Or africain Abedi Pelé fait logiquement la paire avec le truculent british. Après deux années de prêt à Lille, l’international ghanéen devint incontournable dans le onze marseillais sous la conduite du sorcier Raymond Goethals. Passeur décisif en finale de la C1 contre Milan, deux des ses fils firent ensuite le bonheur des rangs phocéens : André et Jordan Ayew.
Les dynamiteurs JPP et Drogba
Enfin en attaque, on retrouve deux des plus grands chouchous du Vélodrome pour une association rêvée. Deuxième buteur le plus prolifique de l’histoire de l’OM (185 réalisations en 244 matches), Jean-Pierre Papin fut la première recrue marquante de l’ère Tapie. Inconnu en France à son arrivée en provenance de Bruges, JPP alla terroriser pendant six saisons les portiers français et européens par son efficacité clinique et spectaculaire, illustrée par ses fameuses Papinades. Ballon d’Or en 1991, le capitaine au bandana assista au triomphe européen marseillais sous les couleurs milanaises vaincues, qu’il avait rejointes à l’intersaison précédente.
JPP est accompagné en pointe par Didier Drogba, auteur d’une seule saison sous la tunique marseillaise (2003-2004), mais quelle saison ! Transfuge de Guingamp, l’étincelant attaquant ivoirien est devenu en quelques mois l’idole de tout le Stade Vélodrome, portant les siens jusqu’en finale de la Coupe UEFA, perdue face à Valence. Transféré dès l’été suivant à Chelsea, son retour sur la Canebière fut à de maintes reprises évoqué, rêvé mais jamais concrétisé.
Le 11 de rêve de l’OM des années 1980-2020
Barthez – Amoros, Boli, Mozer, Di Meco – Deschamps, Sauzée – Waddle, Pelé – Papin, Drogba
Remplaçants (choix de la rédaction) : Mandanda, Angloma, Heinze, Blanc, Luiz Gustavo, Ribéry, Niang, Boksic
Le détail des votes
Gardien :
1.Fabien Barthez | 69.8% |
2.Steve Mandanda | 23.1% |
3.Pascal Olmeta | 4.7% |
4.Andreas Kopke | 1.9% |
5.Gaëtan Huard | 0.6% |
Arrière droit :
1.Manuel Amoros | 55.1% |
2.Jocelyn Angloma | 20.9% |
3.Habib Beye | 12.5% |
4.Cesar Azpilicueta | 11.5% |
Arrière gauche :
1.Eric Di Meco | 65.7% |
2.Gabriel Heinze | 18.7% |
3.Taye Taiwo | 11.8% |
4.William Gallas | 3.7% |
Défenseurs centraux :
1.Basile Boli | 71.3% |
2.Carlos Mozer | 42.7% |
3.Laurent Blanc | 40.5% |
4.Marcel Desailly | 23.7% |
5.Daniel Van Buyten | 9.7% |
6.Souleymane Diawara | 5.9% |
7.Karl-Heinz Forster | 4.7% |
8.Bernard Casoni | 1.6% |
Milieux défensifs :
1.Didier Deschamps | 91.3% |
2.Franck Sauzée | 49.8% |
3.Lorik Cana | 22.7% |
4.Luiz Gustavo | 18.7% |
5.Benoît Cheyrou | 9.3% |
6.Bruno Germain | 4.0% |
7.Morgan Sanson | 3.7% |
8.Eric Roy | 0.3% |
Milieux offensifs :
1.Chris Waddle | 68.8% |
2.Abedi Pelé | 48.6% |
3.Franck Ribéry | 35.8% |
4.Dimitri Payet | 14.6% |
5.Lucho Gonzalez | 13.1% |
6.Mathieu Valbuena | 7.5% |
7.Florian Thauvin | 7.2% |
8.Samir Nasri | 4.4% |
Attaquants :
1.Jean-Pierre Papin | 82.6% |
2.Didier Drogba | 59.2% |
3.Mamadou Niang | 14.0% |
4.André-Pierre Gignac | 12.1% |
5.Rudi Voller | 11.8% |
6.Alen Boksic | 9.7% |
7.Fabrizio Ravanelli | 8.7% |
8.Tony Cascarino | 1.9% |