Alors que Paris rime de plus en plus avec ennui et que le club parisien démarre bien mal sa campagne européenne, Thomas Tuchel se rapproche inexorablement de la sortie. Pour le remplacer, une possibilité se nomme Laurent Blanc, le dernier technicien à avoir allié fond de jeu et résultats à la tête du PSG. Plus qu’une option, une évidence !

La mauvaise pente du PSG et de Tuchel

Le PSG a subi mercredi une défaite ennuyeuse à Leipzig dans le match revanche de la demi-finale du dernier Final 8. Le club parisien a en effet concédé son 2ème revers de la phase aller après la claque inaugurale contre Manchester United. Ses chances de qualification pour les 1/8èmes de finale sont fragilisées, et plus inquiétant son fond de jeu s’appauvrit à chaque sortie davantage.

La dernière finale en Ligue des Champions a été un feu de paille, une chimère estivale, masquant la progressive décomposition du jeu parisien. Mercredi, le milieu de terrain a de nouveau été submergé par son homologue allemand, comme il avait déjà été mangé par l’entrejeu mancunien il y a 15 jours.

Les choix tactiques et des hommes de Tuchel posent question

Depuis plusieurs semaines, Thomas Tuchel s’illustre par son acharnement à titulariser Marquinhos dans une position de sentinelle aux dépens de la recrue Danilo Pereira. Mais le Brésilien n’apporte pas le socle attendu à l’édifice parisien.
Tout d’abord il n’a pas les réflexes d’un milieu de terrain et ça a de nouveau été sensible sur le premier but de Leipzig où son placement trop bas a laissé un boulevard à Nkunku. Et sa qualité technique, si elle demeure au-dessus de la moyenne pour un défenseur central de formation, n’est pas suffisante pour en faire le pivot du jeu parisien.

Thomas Tuchel préfère titulariser Marquinhos au milieu de terrain
Thomas Tuchel préfère titulariser son capitaine Marquinhos au milieu de terrain ©Geoffroy Van Der Hasselt

Le capitaine parisien n’a pas été aidé dans sa tâche par ses deux acolytes, Gueye en perte effrayante de confiance depuis son match 5 étoiles contre le Real Madrid à l’automne 2019, et Herrera généreux dans l’effort mais manquant de percussion offensive.

Le coach allemand est sur la sellette

Certes, l’absence de Verratti est pénalisante, mais elle ne saurait justifier la faiblesse d’un entrejeu qui peine déjà en Ligue 1 et qui cède en Europe où les carences régulièrement pointées sont punies implacablement.
En outre, le maintien de Marquinhos au milieu de terrain ressemble de plus à plus à un bras d’honneur adressé par Tuchel à Leonardo à la suite d’un mercato où l’influence de l’ancien entraîneur de Dortmund a été aussi manifeste que la présence de Sarabia sur le front de l’attaque parisienne mercredi soir.

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En panne de jeu et affaibli par les résultats européens, le coach allemand est sur la sellette, et la question de son remplacement se pose avec insistance. Nous avons désigné notre favori, il ne laissera pas insensible, mais il nous apparaît avec évidence !

Blanc comme une évidence

L’absence de fond de jeu est une constante dans le club parisien depuis quelques saisons et avait commencé avec le passage improductif de Unai Emery.
En fait c’est depuis le départ de Laurent Blanc que le jeu parisien s’est considérablement appauvri et ne repose à présent que sur les actions d’éclat individuelles du trio ou quatuor d’attaque aligné.

Un passage parisien terni par une dernière saison tourmentée

Le passage de l’entraineur cévenol à la tête du PSG a été terni par sa dernière saison (2015-2016) marquée par une élimination décevante en 1/4 de finale de Ligue des Champions face à Manchester City le soudain 3-5-2 mis en place avait fait un flop retentissant et par les insultes prononcées par Serge Aurier à son égard sur les réseaux sociaux.
Blanc n’avait pas survécu à ces deux épisodes, malgré un troisième titre de champion remporté en trois saisons sur le banc parisien.

Laurent Blanc a été l'entraîneur du PSG de 2013 à 2016

Si le souvenir du passage de l’ancien sélectionneur des Bleus est resté figé dans les esprits des suiveurs par ces derniers mois malheureux, il ne doit pas occulter les succès remportés et les progrès accomplis par la formation parisienne sous sa conduite entre 2013 et 2016.

De nombreux succès et un fond de jeu affirmé

Ainsi, c’est durant les années Blanc que le PSG ère QSI s’est invité au gotha européen et a établi ses records de domination en Ligue 1.
Le fond de jeu, dans lequel s’était révélé Marco Verratti aligné au sein d’un trident royal aux côtés de Motta et de Matuidi, avait séduit l’Europe du football (avec en point d’orgue la qualification arrachée à 10 contre 11 à Stamford Bridge en 1/8ème de finale en mars 2015). Et le collectif parisien écrasait alors la concurrence en Hexagone comme jamais, signant lors de la saison 2015-2016 les records du nombre de points marqués (96) et de la différence de buts (+83).

Le PSG de Laurent Blanc avait disposé de Chelsea après une confrontation homérique en 2015
Le PSG de Laurent Blanc avait disposé de Chelsea après une confrontation homérique en 2015 ©Icon Sport

C’était une période où le PSG gagnait en déployant un football de possession, sublimé par le talent des grandes stars, mais servi par un vrai dessein collectif.
Ce qui tranche terriblement avec la formation actuelle où les individualités doivent en permanence masquer les lacunes d’ensemble.
C’est indiscutablement une des marques de fabrique du « Président », la recherche et la mise en place d’un style de jeu attrayant et offensif, unanimement remarqué lors de ses passages à Bordeaux et à la tête de l’Equipe de France.

La solution, l’évidence même

Alors oui Laurent Blanc a été critiqué pour son manque de poigne, notamment au moment de l’incident avec Aurier. En définitive il s’est avéré que c’est l’actionnaire qatari qui ne l’a pas soutenu dans sa volonté de licencier le latéral fautif.
Il a été blâmé pour son manque de charisme, mais ses successeurs présentés à la fois comme plus affables et plus autoritaires ont-ils démontré plus d’emprise sur l’effectif et le club de la capitale ? Non certainement pas, la lente agonie médiatique et relationnelle de Thomas Tuchel en atteste tous les jours.
Enfin, Laurent Blanc est libre, oui libre comme l’air depuis son licenciement du banc parisien en juin 2016 !

Si Nasser al-Khelaïfi et Leonardo veulent assurer un avenir européen à leur club et retrouver du champagne dans le jeu devenu monocorde du PSG, la solution n’est pas bien loin, elle est une évidence, elle s’appelle Laurent Blanc, tout simplement.

Credits Laurent Blanc ©Icon Sport