Revigorés depuis le départ de José Mourinho, les Red Devils ont réussi un carton plein lors de la période du Boxing Day avec 4 victoires en 4 rencontres. De quoi faire trembler le PSG dans la perspective de leur double confrontation européenne ?
Le contraste est saisissant. En moins de trois semaines, le temps des fêtes de fin d’année, de Liverpool à Newcastle, Manchester s’est littéralement transformé.
Le 16 décembre dernier, les joueurs de MU quittaient la pelouse d’Anfield Road la tête basse, fessés par leurs rivaux honnis (3 bus à 1, 36 tirs à 6). Paul Pogba était une nouvelle fois resté sur le banc, englué dans un conflit larvé avec son manager José Mourinho. Et les Mancuniens étaient largués au classement après seulement 17 journées. Relégués à 11 points de la 4ème place qualificative pour la Ligue des Champions et à 19 points de la tête de la Premier League !
Les joueurs et le staff subissaient les critiques de plus en plus acides des anciens glorieux de la maison. Les Paul Scholes, Gary Neville, Rio Ferdinand and co n’en pouvaient plus de voir leur MU sombrer inexorablement.
Le départ du Special One, l’arrivée du Super Sub
La crise sportive était latente. Ce Manchester-là avait tout l’air d’un très bon tirage au sort pour le PSG en 1/8 de finale de la C1. Donnant au club parisien une belle opportunité de retrouver le top 8 européen après trois ans d’absence.
Finalement deux jours plus tard, le 18 décembre, le board de United décida de se séparer de Mourinho. Ed Woodward, le vice-président de MU, perpétua ainsi la malédiction des trois saisons pour le technicien portugais, pour qui la troisième année a souvent été celle de trop dans ses clubs précédents (Chelsea de 2005 à 2007, Real Madrid de 2010 à 2013 et re Chelsea de 2015 à 2017).
Le lendemain, l’ancien buteur des années fastes du club, Ole Gunnar Solskjaer était nommé entraîneur intérimaire des Red Devils. En choisissant le « Super Sub », auteur du but victorieux de la finale de la C1 en 1999 contre le Bayer Munich (2-1), le club mancunien voulait renouer avec son passé glorieux et oublier les derniers mois affligeants de l’ère Mourinho.
4 victoires lors des 4 derniers matchs
A l’issue du succès obtenu mercredi soir au St James’ Park de Newcastle, le résultat produit est pour le moment au-delà certainement des attentes des dirigeants. Depuis l’arrivée de Solskjaer sur leur banc, les joueurs de MU restent en effet sur 4 victoires en 4 matchs, inscrivant 14 buts et en concédant seulement 3.
Certes les adversaires affrontés (Cardiff, Huddersfield, Bournemouth, Newcastle) ne sont pas des foudres de guerre. Mais United a paru retrouver sur ces rencontres un fonds de jeu et un visage offensif, disparus lors du passage du Special One. Paul Pogba en est une des plus saisissantes incarnations. L’ex-paria est redevenu le maître de l’entrejeu, se montrant décisif dans les succès des siens. Davantage libre de ses mouvements et positionné dans un rôle plus offensif, il a scoré 4 fois et délivré 3 passes décisives lors de ces 4 succès. Outre le champion du monde français, ce sont tous les attaquants mancuniens qui semblent avoir retrouvé la confiance à l’instar du grand espoir anglais Marcus Rashford enfin titularisé à la pointe de l’attaque et déterminant lui aussi dans les victoires obtenues (3 buts).
Avec 12 points glanés sur 12 possibles, MU est le grand gagnant de la fenêtre du Boxing Day, n’étant plus qu’à 6 longueurs de la 4ème place de la Premier League, qualificative pour la prochaine C1.
Le PSG reste largement favori
Le PSG, pas malheureux de son sort lors du tirage des 1/8 de finale, doit-il trembler face au retour en force de l’ogre rouge ?
Indiscutablement, le Manchester actuel est transfiguré depuis le départ de Mourinho et l’arrivée de Solskjaer. Les succès obtenus ont libéré les joueurs, Pogba en tête, le vestiaire s’est assaini, et Old Trafford et les grands anciens soutiennent de nouveau leur équipe, séduits par le retour d’un style de jeu offensif.
Toutefois, MU reste à ce jour un bon tirage pour les Parisiens. On peut penser que les leaders de l’attaque du PSG, Mbappé et Neymar, se régaleront du manque de vitesse de la défense centrale Lindelöf-Jones, peu rassurante et peu complémentaire. Ils ne sont pas aidés non plus par leur gardien espagnol, David De Gea, qui connait une saison très poussive et très inconstante dans la lignée de sa Coupe du Monde en Russie. Outre leurs difficultés défensives, l’effectif mancunien semble manquer de créativité au milieu de terrain, trop dépendant des performances de Paul Pogba.
Enfin, le Manchester de Solskjaer, après des débuts parfaits mais face à des adversaires à sa portée, va devoir confirmer son retour en grâce face à des adversaires bien plus coriaces comme Tottenham le 13 janvier ou Leicester le 3 février.
Bref, si le PSG peut être confiant dans l’optique de sa double confrontation anglaise, les 12 février et 6 mars prochains, il devra être néanmoins attentif au regain de forme des Red Devils qui ont repris quelques belles couleurs en moins d’un mois !
Photo Une Manchester United ©Manchester Evening News
L’arrivée d’Ole Gunnar Solskjær a fait du bien à Manchester United. Cet ancien joueur du club connaît les attentes des Red Devils. Avec un effectif remanié, les Mancuniens ont éliminé le PSG en Ligue des Champions. Un exploit !