L’été est l’occasion de faire des découvertes, de belles rencontres. Pour ce 32ème article du blog j’ai décidé de partager avec vous le récit d’une superbe soirée passée au fronton couvert (le Jaï Alaï) de Biarritz à l’occasion de l’édition 2017 du Gant d’Or, considéré comme le « Roland Garros » de la pelote basque.

Le Gant d’Or est une institution sur la côte Basque, chaque été l’élite professionnelle mondiale se donne rendez-vous sur la « cancha » (l’aire de jeu), formant des équipes de deux joueurs, chacune constituée d’un avant et d’un arrière. Chaque joueur est armé d’une chistera (panier en osier fixé à leur main par un gant en cuir) pour se saisir de la balle (la fameuse pelote) et pour la propulser sur le mur à des vitesses pouvant atteindre les 300 km/h.

Mercredi soir se disputait la 1ère demi-finale opposant les paires Olharan-Irastorza à Eguiguren-Minvielle. A l’issue d’une partie spectaculaire qui a enflammé les travées du Jaï Alaï d’Aguiléra, ce sont les outsiders Eguiguren et Minvielle qui l’ont emporté en 3 manches (11-15, 15-13, 5-2), stoppant la star Eric Irastorza dans sa quête d’un 11ème Gant d’Or.

présentation des équipes demi finale gant d'or biarritz

Outre le spectacle sportif, complété par un lever de rideau où s’affrontent les meilleurs espoirs locaux lors d’une quiniéla (spécialité de la pelote basque très populaire aux Etats-Unis, pendant laquelle les équipes se relaient sans cesse, et seule reste sur la cancha l’équipe qui gagne le point), on baigne tout au long de la soirée dans une atmosphère sympathique, magnifique concentré de la culture basque.

Dès notre arrivée, on est alléché par l’odeur des saucisses et de ventrêche que l’ancien pilier biarrot Soso Puleoto prépare et sert avec autant de générosité qu’il ne chargeait les défenses du Top 14 dans les années 2000. On est ensuite accueilli dans l’enceinte par de formidables papys basques portant élégamment leurs bérets et leurs polos rouges, qui valident nos billets et demandent ensuite à des jeunes licenciés du club de nous guider à nos places. Et on est ensuite porté par le spectacle sur le fronton et par l’énergie du speaker qui rythme chaque temps-mort avec un entrain contagieux.

C’est une belle soirée qui nous a enchantés parents et enfants, illustrant gaiement la transmission intergénérationnelle des valeurs d’authenticité, de convivialité et de partage, précieusement cultivée au Pays Basque. On vous la recommande sans modération !