Pour une fois on ne s’est pas ennuyé lors d’une première partie de Tour très animée ! Si les Ineos ont profité d’un coup de bordure pour faire du ménage parmi les favoris, Julian Alaphilippe est toujours en Jaune et tout reste à faire alors que se profilent les Pyrénées puis les Alpes.

Alaphilippe, le Jaune lui va si bien

Le numéro 1 mondial au classement UCI a été le grand animateur de ces 10 premiers jours de course. Vainqueur à Epernay, 6ème à la Planche des Belles Filles, 3ème à Saint-Etienne, il a fini par récupérer le Maillot Jaune que lui avait chipé l’Italien Giulio Ciccone sur les pentes vosgiennes. Surtout par son panache et son culot, il a conquis le public en redonnant ses lettres de noblesse à un cyclisme tourné vers l’offensive. L’Alafmania a gagné les routes françaises et galvanisera assurément le leader des Quick Step dans sa défense de la tunique jaune. Et s’il conservait son Maillot après les Pyrénées ?

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Thomas, impressionnant mais moins bien accompagné ?

Parmi les favoris au Maillot Jaune, c’est le vainqueur en titre qui a le plus impressionné lors de cette première semaine de course.
Dans les Vosges, il a dominé tous les autres prétendants dans la montée finale, et dans l’étape vers Albi il a profité d’une bordure pour réaliser un coup de ménage parmi ses rivaux pour la victoire à Paris. Thibaut Pinot, Jakob Fuglsang, Rigoberto Uran et Richie Porte ont ainsi concédé un temps précieux (1’40 ») à l’arrivée dans le Tarn. Le Gallois reste donc le principal candidat à sa propre succession.

Tour de France 2019 : Geraint Thomas a marqué les esprits en dominant les autres favoris lors de l'arrivée à la Planche des Belles Filles
Geraint Thomas a marqué les esprits en dominant les autres favoris lors de l’arrivée à la Planche des Belles Filles ©EPA/Yoan Valat

Néanmoins l’espoir demeure pour ses adversaires. Tout d’abord parce que, contrairement à ces dernières années, son équipe, les Ineos (ex Sky), a semblé moins dominatrice lors de l’étape de montagne de cette première partie de Tour. Thomas et Bernal n’ont pu compter que sur un seul équipier, Michal Kwiatkowski, dans la montée finale de la Planche. Certes l’équipe britannique a paru plus à son affaire lors de l’étape d’Albi, mais elle passera au révélateur ces prochains jours sur les routes pyrénéennes.
Enfin Thomas a peu couru cette saison et sa condition physique sera soumise à rude épreuve lors de la troisième semaine de course qui s’annonce bien éprouvante pour les organismes.

Pinot, juste un coup de bordure ?

Le vainqueur du dernier Tour de Lombardie avait parfaitement débuté ce Tour de France 2019. Auteur d’un très bon contre-la-montre par équipe avec ses coéquipiers de Groupama-FDJ, il avait ensuite rivalisé avec Geraint Thomas au sommet de la Planche des Belles Filles et repris du temps au favori gallois en accompagnant Julian Alaphilippe lors de la folle fin d’étape de Saint-Etienne. Et puis patatras dans les 30 derniers kilomètres vers Albi, le Français a lâché bêtement 1’40 », pris dans une bordure initiée par… Alaphilippe. C’est un coup dur pour le Franc-Comtois, désormais relégué à 1’21 » de Thomas.

Mais tout n’est pas perdu pour un Pinot probablement vexé et qui sera revanchard dès que la route s’élèvera. La condition est là et il sait qu’il peut compter sur une équipe qui n’hésitera pas à dynamiser la course comme l’a fait le jeune David Gaudu jeudi dans les Vosges. Bref tout n’est pas perdu pour le leader de Marc Madiot !

Rien n’est encore joué dans ce Tour 2019 ! Si le Gallois Geraint Thomas a toujours les faveurs des pronostics, le public compte sur ses Tricolores pour dynamiser la course et jouer les trouble-fête jusqu’au bout !

Photo Une©Photo AFP