Pour cette 3ème et dernière partie consacrée à la nouvelle saison du Super Rugby Pacific, focus sur les provinces néo-zélandaises qui auront un statut de favoris à assumer tout en favorisant l’émergence de nouveaux talents.
Cet été, les All Blacks ont remporté leur 19ème Bledisloe Cup consécutive lors de la série d’affrontements annuels qui les oppose à leurs voisins Australiens. Quelques mois auparavant, les provinces Kiwis avaient écrasé leurs homologues lors du Super Rugby Trans Tasman en ne concédant que 2 défaites en 25 confrontations. Des chiffres qui résument l’indiscutable domination des Néo-Zélandais face à leurs rivaux de toujours alors même que leur suprématie mondiale est remise en cause depuis plusieurs saisons par l’Afrique du Sud et les nations européennes. Pour cette nouvelle édition du Super Rugby, les provinces néo-zélandaises feront encore figure de favoris et devraient se disputer la victoire finale tout en permettant l’émergence de nouveaux talents.
Moana Pasifika (Auckland), se faire un nom parmi les grands
La nouvelle équipe Néo-zélandaise mettra certainement un peu de temps pour se hisser au niveau de ses concurrents domestiques mais semble avoir les moyens de se montrer rapidement compétitive. Avec son « concept » de sélection basée sur l’origine îlienne des joueurs, l’effectif (et le public) peut développer rapidement un réel attachement pour la franchise. Cette nouvelle équipe permettra également à de très bons joueurs de NPC ou à de jeunes espoirs d’accéder plus rapidement au haut niveau.
Les joueurs à suivre
Le gros coup des Moana Pasifika pour cette première année d’existence, est sans aucun doute la signature des deux internationaux australiens Sekope Kepu (pilier droit d’origine Tongienne, 110 sélections, passé par l’UBB) et Christian Lealiifano (ouvreur ou centre d’origines Néo-zélandaise et Samoane, 26 sélections). Ils apporteront leur leadership et leur vécu international à une équipe qui ne compte pas d’autres réelles « stars ».
Pourtant il faudra garder un œil sur le très prometteur flanker Niko Jones (21 ans), fils de la légende All Blacks Michael Jones, passé par le Seven et gêné dans sa progression par de nombreuses blessures. La jeune charnière composée de Ere Enari (ancien des Crusaders) et Lincoln McClutchie, n’aura aucun mal à trouver des repères puisqu’elle a été associée avec beaucoup de succès cette saison en NPC avec Hawke’s Bay. Enfin le fidjien Timoci Tavatavanawai devrait faire des dégâts sur son aile avec son physique de déménageur (111 kg).
Pronostic : entre la 8ème et la 10ème place du classement général.
Le squad
Avants :
Joe Apikotoa – Chris Apoua – Penitoa Finau – Solomone Funaki – Lotu Inisi – Niko Jones – Sekope Kepu – Tau Koloamatangi – Jack Lam – Ezekiel Lindenmuth – Don Lolo – Mike McKee – Alex McRobbie – Sam Moli – Alamanda Motuga – Ray Niuia – Veikoso Poloniati – Sam Slade – Henry Stowers – Luteru Tolai – Sione Tuipulotu – Isi Tu’ungafasi
Arrières :
Tomasi Alosio – Levi Aumua – Ere Enari – Tima Fainga’anuku – Neria Fomai – William Havili – Fine Inisi – Solomone Kata – Christian Lealiifano – Lincoln McClutchie – Manu Paea – Henry Taefu – Jonathan Taumateine – Timoci Tavatavanawai – Danny Toala – Anzelo Tuitavuki – Lolagi Visinia
Coach : Aaron Mauger
Hurricanes (Wellington), la vie sans Bauden Barrett
L’équipe de Wellington est connue pour avoir aligné par le passé certains des ¾ les plus redoutables et redoutés du pays : des légendes comme Jonah Lomu, Christian Cullen, Tana Umaga, Ma’a Nonu, Conrad Smith ou encore Beauden Barrett ont pu martyriser les défenses du Super Rugby avec le maillot des Hurricanes. Malgré ces nombreuses stars, un seul titre glané en 2016, deux finales en 2006 et 2015, et un statut qui fléchit dans la hiérarchie des provinces Néo-zélandaises depuis quelques saisons.
Les joueurs à suivre
Les Hurricanes pourront cette saison s’appuyer sur un pack mêlant jeunesse et expérience. En première ligne notamment on espère toujours l’éclosion du pilier droit Alex Fidow, attendu depuis ses débuts comme un futur All Black mais qui doit pour cela progresser sur les fondamentaux du poste. Au talon, l’explosif Asafo Aumua se disputera le temps de jeu avec le vétéran Dan Coles comme ils le font en sélection.
La troisième ligne quant à elle aura réellement fière allure, avec en tête de liste le meilleur joueur Néo-zélandais de ces dernières saisons Ardie Savea, toujours impeccable lorsqu’il s’agit de faire avancer son équipe en attaque comme en défense. A ses côtés Devan Flanders devra continuer de s’affirmer comme une valeur sûre du poste alors que Blake Gibson, venu des Auckland Blues, cherchera à se relancer après plusieurs saisons gâchées par les blessures. Enfin, le jeune Ruben Love est espéré comme le successeur de Beauden Barrett au poste d’ouvreur après des débuts encourageants la saison dernière.
Pronostic : entre la 4ème et la 8ème place du classement général, potentiel demi-finaliste.
Le squad
Avants :
Asafo Aumua – Dominic Bird – James Blackwell – Dane Coles – Caleb Delany – Alex Fidow – Devan Flanders – Owen Franks – Blake Gibson – TK Howden – Brayden Iose – Du’Plessis Kirifi – Tyler Laubscher – Tyrel Lomax – Tevita Mafileo – Xavier Numia – James O’Reilly – Reed Prinsep – Pouri Rakete-Stones – Justin Sangster – Ardie Savea – Scott Scrafton – Pasilio Tosi – Isaia Walker-Leawere
Arrières :
Jordie Barrett – Jamie Booth – Jackson Garden-Bachop – Wes Goosen – Ruben Love – Josh Moorby – Aidan Morgan – Pepesana Patafilo – TJ Perenara – Billy Proctor – Salesi Rayasi – Cam Roigard – Julian Savea – Bailyn Sullivan – Peter Umaga-Jensen – Teihorangi Walden
Coach : Jason Holland
Chiefs (Waikato), l’outsider des favoris
Les Chiefs de Waikato ont connu leur meilleure période entre 2012 et 2015 sous les ordres de Dave Rennie, l’actuel sélectionneur de l’Australie (pour la petite histoire le prédécesseur de Rennie aux Chiefs, aux résultats bien plus mitigés, était Ian Foster l’actuel sélectionneur des All Blacks). L’équipe basée à Hamilton a connu une saison 2020 difficile en ne gagnant pas le moindre match de Super Rugby Aotaeroa mais a entamé son renouveau dès l’année suivante en atteignant la finale de la compétition. Si le départ au Japon de la pépite Damian McKenzie risque de nuire à leur jeu d’attaque, ils pourront compter sur le retour de Brodie Retallick qui fait le chemin inverse.
Les joueurs à suivre
La grande révélation de ces deux dernières saisons à Hamilton s’appelle Samisoni Taukei’aho, d’origine Tongienne, le surpuissant talonneur a pris une autre dimension cette année en devenant une valeur sûre du rugby international avec les All Blacks. Certains se rappelleront certainement de son entrée en jeu fracassante contre la France le 20 novembre, à l’origine du sursaut d’orgueil de toute l’équipe néo-zélandaise. Le pack des Chiefs apparaît donc solide avec, nous l’avons vu, le retour de l’expérimenté Brodie Retallick (92 sélections). Il sera bien accompagné en deuxième ligne avec 3 jeunes talents, pour certains déjà internationaux : Naitoa Ah Kuoi (22 ans), Tupou Vaa’i (21 ans, 11 sélections) et Josh Lord (21 ans, 2 sélections). Ces trois grands espoirs se livreront une rude concurrence avec en ligne de mire une place dans le futur squad des All Blacks.
Derrière, pour compenser le départ de son leader d’attaque, les Chiefs ont misé sur Josh Ioane en provenance d’Otago, très prometteur et aux portes de l’équipe nationale depuis 3 saisons (il a déjà connu une sélection), il viendra se relancer dans l’île du Nord après une dernière saison sabordée par les déboires extra sportifs. Il mènera une ligne d’attaque de grande qualité où l’on suivra les progrès de Quinn Tupaea (22 ans, 7 sélections) qui cherchera à sécuriser sa place dans l’effectif All Black.
Pronostic : dans les 4 premières places du classement général, potentiel finaliste.
Le squad
Avants :
Naitoa Ah Kuoi – Kaylum Boshier – Mitchell Brown – Sam Cane – Samipeni Finau – Luke Jacobson – Josh Lord – Sione Mafileo – Laghlan McWhannell – Atu Moli – Ollie Norris – Reuben O’Neill – Simon Parker – Brodie Retallick – Aidan Ross – Bradley Slater – Pita Gus Sowakula – Angus Ta’avao – Samisoni Taukei’aho – Tyrone Thompson – Tupou Vaa’i
Arrières :
Bryn Gatland – Josh Ioane – Anton Lienert-Brown – Jonah Lowe – Etene Nanai-Seturo – Alex Nankivell – Emoni Narawa – Rameka Poihipi – Cortez Ratima – Rivez Reihana – Xavier Roe – Shaun Stevenson – Chase Tiatia – Kaleb Trask – Quinn Tupaea – Brad Weber – Gideon Wrampling
Coach : Clayton McMillan
Blues (Auckland), l’effectif les plus fort ?
L’épouvantail d’Auckland est-il enfin de retour ? Vainqueur des deux premières éditions du Super Rugby de l’ère professionnelle (en 1996 et 1997) et de nouveau titrée en 2003 sous l’impulsion de l’extraordinaire génération des Rococoko, Caucaunibuca, Muliana et Howlett, la province d’Auckland a ensuite dégringolé progressivement au classement jusqu’à devenir l’équipe néo-zélandaise la moins performante pendant près de 10 ans alors même qu’elle dispose de plus gros moyens financiers. Sous l’impulsion du nouveau coach Leon McDonald, et avec un effectif renforcé par de nombreux talents dont plusieurs All Blacks confirmés, à l’instar de Beauden Barrett et Nepo Laulala, la franchise revient progressivement sur le devant de la scène depuis 2 saisons, au point de ravir le titre du Super Rugby Trans Tasman 2021 aux Crusaders, pourtant archi-favoris.
Les joueurs à suivre
Si l’effectif des Chiefs est riche au poste de deuxième ligne, c’est peut-être là le seul point faible de cette équipe des Blues qui a perdu sa paire titulaire des dernières saisons. Dans ce contexte on espère que le jeune Sam Darry (21 ans) confirmera les belles promesses aperçues l’année dernière lorsque le staff lui avait donné sa chance. De même, on espère que le jeune flanker Anton Segner (20 ans) grappillera quelques titularisations, lui qui ambitionne d’être le premier joueur All Black d’origine allemande (il est né à Francfort). Au poste de numéro 8, on attend plus de la part d’Hoskins Sotutu qui, après des débuts enthousiasmants en 2020, a connu une baisse de régime l’année dernière, ne parvenant pas à confirmer les promesses au niveau international.
Enfin, la ligne de ¾ des Blues sera particulièrement redoutable avec beaucoup de grands talents confirmés ou en devenir. Le surpuissant Caleb Clarke fera son retour après une expérience mitigée à 7 et aura à cœur de retrouver également une place de titulaire en sélection. Au centre, l’ancienne star treiziste Roger Tuivasa-Sheck devra aussi se faire sa place en espérant marcher sur les traces de Sonny Bill Williams, sa polyvalence et ses qualités techniques et physiques seront des armes supplémentaires pour Leon McDonald. Enfin les jeunes Jacob Ratumaitavuki-Kneepkens (20 ans) et Zarn Sullivan (21 ans) sont attendus comme les révélations de cette saison à Auckland.
Pronostic : dans les 4 premières places du classement général, potentiel vainqueur.
Le squad
Avants :
Adrian Choat – Sam Darry – Kurt Eklund – Josh Goodhue – Alex Hodgman – Akira Ioane – Nepo Laulala – James Lay – Jordan Lay – Dalton Papalii – Taine Plumtree – Marcel Renata – Ricky Riccitelli – Tom Robinson – Luke Romano – Anton Segner – Hoskins Sotutu – Cameron Suafoa – James Tucker – Karl Tu’inukuafe – Ofa Tu’ungafasi – Soane Vikena
Arrières :
Beauden Barrett – Finlay Christie – Caleb Clarke – Corey Evans – Taufa Funaki – Bryce Heem – Rieko Ioane – AJ Lam – Sam Nock – Stephen Perofeta – Harry Plummer – Jacob Ratumaitavuki-Kneepkens – Zarn Sullivan – Mark Telea – Tanielu Teleʻa – Tamati Tua – Roger Tuivasa-Sheck
Coach : Leon McDonald
Highlanders (Otago), une année de reconstruction
La province de l’île du Sud a souvent fait figure d’outsider dans l’histoire du Super Rugby. Souvent placés mais rarement gagnants, les hommes de Dunedin ont finalement su saisir leur chance en 2015, emmenés par les renversants Ben et Aaron Smith. Depuis ce coup d’éclat mémorable, les Highlanders peinent à maintenir leur niveau de jeu chaque saison même s’ils demeurent compétitifs et semblent toujours capables de battre n’importe qui, surtout sous le toit du Forsyth Barr Stadium. Ces deux dernières saisons, l’équipe de Tony Brown a dû faire face à une grosse vague de départ pour l’Europe et le Japon ainsi qu’à une hécatombe de blessures touchant notamment les jeunes talents amenés à prendre la relève. Avec encore plusieurs joueurs importants indisponibles (Pari Pari Parkinson, Jona Nareki, Sio Tomkinson) une qualification sera l’objectif de l’équipe mais difficile d’imaginer les Highlanders aller au bout.
Les joueurs à suivre
La grande satisfaction de la dernière saison s’appelle Ethan DeGroot, le jeune pilier gauche a tout du joueur de première ligne moderne : adroit balle en main, solide en conquête, actif en défense… Il a eu l’occasion d’honorer ses premières capes internationales et pourrait rapidement se positionner pour une place de titulaire. En troisième ligne, on espère voir de nouveau briller le puissant Marino Mikaele-Tu’u, inarrêtable en 2020 mais complètement absent en 2021. Le numéro 8 a pourtant tout pour être une attraction de cette saison par sa puissance, son explosivité et sa pointe de vitesse, impressionnante pour un joueur de son gabarit. L’autre pépite de Dunedin, de retour après une saison 2021 gâchée par une grave blessure, joue demi de mêlée et se nomme Folau Fakatava. Très impressionnant pour ses débuts, il forme un tandem de choc avec l’indéboulonnable Aaron Smith. Duo que l’on pourrait peut-être voir rapidement avec les All Blacks si le plus jeune retrouve son niveau de 2020.
Autres revenants : le vétéran Marty Banks à l’ouverture, qui était de l’aventure en 2015, et l’arrière Connor Garden-Bachop qui devra confirmer les belles promesses entrevues la saison dernière avant sa blessure. Malheureusement il ne pourra pas être associé à Jona Nareki, meilleur ¾ de l’équipe la saison dernière, encore blessé pour plusieurs mois. Enfin on attend davantage cette saison de Vilimoni Koroi, international U20 et à 7 ainsi que de Salomon Alaimalo, tous deux peu utilisés en 2021 malgré leur potentiel.
Pronostic : entre la 4ème et la 8ème place du classement général.
Le squad
Avants :
Jermaine Ainsley – Sam Caird – Liam Coltman – Ethan de Groot – Josh Dickson – Bryn Evans – Gareth Evans – Sam Fischli – Shannon Frizell – Billy Harmon – Max Hicks – Josh Hohneck – Luca Inch – Ayden Johnstone – James Lentjes – Daniel Lienert-Brown – Christian Lio-Willie – Andrew Makalio – Rhys Marshall – Saula Ma’u – Marino Mikaele-Tu’u – Pari Pari Parkinson – Hugh Renton – Manaaki Selby-Rickit – Jeff Thwaites – Sean Withy
Arrières :
Solomon Alaimalo – James Arscott – Marty Banks – Mosese Dawai – Folau Fakatava – Connor Garden-Bachop – Sam Gilbert – Scott Gregory – Kayne Hammington – Nathan Hastie – Mitch Hunt – Vilimoni Koroi – Jona Nareki – Fetuli Paea – Ngane Punivai – Aaron Smith – Vereniki Tikoisolomone – Josh Timu – Sio Tomkinson – Thomas Umaga-Jensen
Coach : Tony Brown
Crusaders (Canterbury), une invincibilité contestée
Si l’ensemble des équipes engagées dans ce Super Rugby ont connu des hauts et des bas dans leur histoire, influencées en grande partie par les exodes parfois massifs de joueurs talentueux et difficiles à remplacer, les Crusaders eux, ont toujours su rester performants. Avec 10 titres remportés (auxquels il faut ajouter 2 Super Rugby Aotearoa), ils sont de loin la franchise la plus titrée de la compétition. Les Crusaders c’est une véritable institution qui a su imposer un modèle de jeu et de formation des plus grands talents néo-zélandais : des joueurs comme Richie McCaw, Daniel Carter, Kieran Read, Sam Whitelock ou Richie Mo’Unga ont été révélés sous ce maillot. Equipe réputée pour la solidité de son paquet d’avant, les hommes de Christchurch aborderont cette nouvelle compétition avec une nouvelle fois le costume de favoris.
Les joueurs à suivre
Parmi toutes les stars qui composent cette équipe, le nom de Tamaiti Williams n’est pas le plus connu. Pourtant le solide pilier droit (1m96 pour 144kg) pourrait être une des révélations de cette équipe après les départs des derniers titulaires du poste. On suivra également de près la progression du polyvalent Cullen Grace, capable de jouer deuxième ligne, flanker ou numéro 8, qui a été lancé très jeune par Scott Robertson et qui est désormais aux portes des All Blacks. Il sera notamment en concurrence avec l’argentin Pablo Matera, venu vivre une nouvelle expérience en Nouvelle-Zélande et qui devrait apporter encore un peu plus de puissance et de grinta à un paquet d’avants qui n’en manque pas.
Derrière, Will Jordan est bien sûr la révélation internationale de l’année 2021 avec ses 16 essais en 11 sélections et pourrait bien être rapidement rejoint sous le maillot noir par le puissant Leicester Fainga’anuku. Souvent utilisé comme ailier mais régulièrement repositionné au centre, c’est à ce poste que le joueur originaire des Tonga pourra continuer de s’imposer tant sa complémentarité avec David Havili est évidente. Il aura cependant fort à faire pour s’imposer face aux revenants (blessés en 2021) Jack Goodhue et Brandon Ennor. Enfin, on suivra aussi les progressions des jeunes Kini Naholo (frère du All Black Waisake) et de Chay Fihaki, grand espoir capable de jouer à tous les postes de la ligne arrière.
Pronostic : dans les 4 premières places du classement général, potentiel vainqueur.
Le squad
Avants :
Scott Barrett – Ethan Blackadder – George Bower – Finlay Brewis – Tom Christie – Mitchell Dunshea – Zach Gallagher – Dominic Gardiner – Cullen Grace – Sione Havili Talitui – Oli Jager – Corey Kellow – Shilo Klein – Pablo Matera – Brodie McAlister – Joe Moody – Fletcher Newell – Quinten Strange – Codie Taylor – Sam Whitelock – Tamaiti Williams
Arrières :
George Bridge – Fergus Burke – Mitchell Drummond – Braydon Ennor – Leicester Fainga’anuku – Chay Fihaki – Jack Goodhue – Bryn Hall – David Havili – Simon Hickey – Will Jordan – Dallas McLeod – Richie Mo’unga – Kini Naholo – Isaiah Punivai – Sevu Reece – Te Toiroa Tahuriorangi
Coach : Scott Robertson
En conclusion : 2022 un grand cru à venir ?
Après ce tour d’horizon des forces en présence que pouvons nous réellement attendre de cette édition 2022 du Super Rugby ? Qu’il se joue dans des conditions normales pour commencer, ce qui ne semble pas une mince affaire. Malgré la délocalisation des premières journées sur des sites uniques et la mise en place de bulles sanitaires, l’effectif des Moana Pasifika a du déplorer 7 cas positifs et se voit donc contraint de subir un isolement strict. On espère qu’il ne s’agira que d’une alerte ponctuelle et que la compétition pourra démarrer, se jouer dans des conditions normales et non être hachée et destituée de ses enjeux sportifs comme cela a été le cas de la Champion’s Cup en Europe.
Si les conditions sanitaires sont réunies, on devrait alors voir du beau spectacle et de nombreux nouveaux joueurs à l’œuvre. Les deux nouvelles franchises n’auront pas la tâche facile face à leurs concurrents plus expérimentés mais leur salut passera immanquablement par le jeu en étant totalement allégés de toute pression néfaste d’une possible relégation.
A un an et demi de la prochaine coupe du monde, cette édition est également l’une des dernières occasions pour les jeunes talents de se révéler et de (re)monter dans le train du rugby international. Des garçons comme Harry Wilson, Fraser McReight, Mark Nawaqanitawase, Folau Fakatava, Roger Tuivasa-Sheck ou autres Leicester Fainga’anuku donneront tout pour convaincre leurs sélectionneurs d’en faire des éléments de leur groupe pour 2023.
Enfin concernant l’identité du vainqueur final, 2022 est-elle l’année du passage de flambeau pour les Crusaders ? Vainqueurs du Super Rugby Trans Tasman l’année dernière, les Blues semblent les mieux positionnés pour venir challenger leur supériorité avec un effectif jeune et extrêmement talentueux. Les Chiefs seront en embuscade avec les renforts de leurs tauliers alors que les Australiens semblent trop décrochés pour venir contester l’ordre établi.
Partie 1 – Présentation du Super Rugby Pacific 2022
Partie 2 – Présentation des provinces australiennes et fidjienne