Avec quelques jours de recul, le Basque bondissant Ludovic Chedru revient sur la douloureuse élimination du XV de France en 1/4 de finale dimanche dernier, mais également sur les leviers dont dispose la génération Dupont pour repartir à la quête du titre mondial dans 4 ans en Australie.

Un rêve qui s’écroule

Dimanche 15 octobre aux environs de 23h, le rêve de millions de supporters français vient de s’écrouler, concassé par les gros bras d’Eben Etzebeth et de Kwagga Smith. Après une première mi-temps où il a embrasé le Stade de France, le XV de France a flanché en deuxième période, ne pouvant rivaliser avec la puissance clinique du banc Sud-Africain. Si ce match, perdu d’un petit point seulement (29-28), est forcément source de frustration c’est que les espoirs générés par cette équipe depuis quatre ans étaient immenses. Pour rajouter à la dramaturgie de l’événement, le match a comporté son lot de décisions discutables et discutées de l’arbitre Ben O’Keeffe, largement pointé du doigt à l’issue de la partie par des supporters déçus. Mais quel match de rugby, sport si complexe et soumis aux interprétations d’un homme sur tant de points de règlements, ne l’est pas ? Plutôt que de chercher le coupable du côté de l’arbitre de champ, il est préférable de saluer la performance des Sud-Africains, qui ont su se nourrir des moindres erreurs françaises en première mi-temps pour scorer sur chacune de leurs occasions avant de faire la différence en seconde période avec leur banc. Les absents français, notamment Marchand et Willemse, ont également beaucoup manqué pour pouvoir répondre au rude défi proposé par les Spingboks. 

La physionomie de cette rencontre rappelle forcément celle du match d’ouverture face à la Nouvelle-Zélande, l’équipe dominante ne parvenant pas à faire le break et à concrétiser ses temps forts, ni à maintenir le même niveau d’engagement sur l’ensemble de la partie, avec cette fois-ci une conclusion diamétralement opposée pour nos Tricolores. Les Sud-Africains ont fait preuve de plus de réalisme et parfois de vice en s’adaptant mieux à l’arbitrage de Ben O’Keefe. La marque d’une équipe plus expérimentée, championne du monde en 2019 et demi-finaliste en 2015, plus sûre de sa force et qui n’a jamais paniqué dans ses temps faibles.

Une équipe de France encore novice et perfectible à ce niveau

L’expérience, c’est bien là que la différence s’est faite. Si elle a su se montrer enthousiasmante durant toute la première phase (en dehors de la purge contre l’Uruguay), l’équipe française est encore très jeune. Sur les 23 joueurs sélectionnés par Fabien Galthié au coup d’envoi, seuls 6 d’entre eux étaient là lors du quart de finale de la Coupe du monde 2019, déjà perdu d’un point contre les Gallois. A l’inverse 15 Sud-Africains étaient de la finale remportée au Japon face à l’Angleterre (dont 6 joueurs sur les 8 avants titulaires). Au niveau du pack – là où l’expérience est primordiale et où un joueur atteint souvent son meilleur niveau à la trentaine – les Français affichaient une moyenne d’âge d’à peine 27 ans contre plus de 31 pour les homologues. 

Ce quart de finale perdu à domicile est certes la fin d’une aventure, mais celle-ci n’était que le premier chapitre d’une histoire qui s’annonce très prometteuse. La majorité des joueurs français seront encore là dans 4 ans et sauront, on l’espère, se servir de cette déconvenue pour grandir et revenir plus forts.

Des failles évidentes dans le dispositif français

Si l’on pousse l’analyse technique, ce match a été révélateur de quelques lacunes française déjà visibles depuis plusieurs matchs, voire plusieurs saisons, et qui ont su parfaitement être analysées et exploitées par leurs adversaires du jour.

Le premier point noir concerne les soutiens offensifs et la protection des rucks. Habitués pendant plusieurs années à pratiquer un jeu de dépossession et à opérer en contre, les avants tricolores sont moins à l’aise lorsqu’il s’agit d’assurer la conservation lors de longues séquences comme savent parfaitement le faire les Irlandais par exemple. Contre les Sud-Africains, les Français ont globalement tenu le ballon (plus de 60% de possession) et ont effectué plus de courses et de franchissements que leurs adversaires (82 contre 36). Mais ils n’ont pas été assez réalistes, la faute à des sorties de balles souvent ralenties rendant leurs attaques stériles (près de 5 secondes en moyenne pour sortir les ballons : long, trop long !). A l’inverse, les Springboks ont eu beaucoup moins de munitions mais les ont très bien exploitées en se montrant pragmatiques et efficaces sur toutes leurs occasions : en 1ère mi-temps ils ne pénètrent que trois fois dans les 22 mètres français… pour trois essais inscrits.

Deuxièmement, la défense sur les ballons hauts. Probablement la cause principale de la défaite face aux Boks qui avaient bien ciblé cette faiblesse récurrente qui ne date pas de ce match. On se souvient par exemple que le premier essai des Néo-Zélandais qui avait cueilli à froid le Stade de France lors du match d’ouverture était venu d’une chandelle offensive de Beauden Barrett qui avait ensuite abusé de cette arme durant tout le match avec moins de réussite. En match de préparation on avait également vu plusieurs fois les Français en difficulté sur ce type d’actions et, pour remonter un peu dans le temps, on peut citer l’essai inscrit par Mack Hansen en 2022 sur une simple remise en jeu. Une faiblesse récurrente du troisième rideau français qui doit impérativement progresser tant cette arme est primordiale dans les matchs couperets.

Ensuite, il a également manqué aux Français un peu de vice, tout simplement. Les Bleus ont semblé un peu trop tendres et naïfs face à leurs expérimentés homologues. Toutes les grandes équipes ont su s’appuyer sur des joueurs à la fois féroces et intelligents, capables d’être à la limite de la faute pour le bien du collectif. Les All Blacks n’auraient certainement pas été doubles champions du monde sans la présence d’un Richie McCaw dans leurs rangs, capable de flirter avec la règle en permanence. Lors du quart de finale, on a souvent vu les Etzebeth, Vermeulen et autres Kwagga Smith être à la limite sur certaines situations (notamment sur les grattages), profitant des largesses de Ben O’Keeffe dans les rucks. Pendant que les Français perdaient leur énergie à s’indigner en levant les bras au ciel, sortant progressivement de leur match, les Springboks continuaient à jouer et à mettre de l’avancée pour construire peu à peu leur succès.

Enfin, si le collectif français n’a jamais semblé aussi fort, il semble cependant être fortement dépendant de la présence dans ses rangs de certaines individualités clés. La peur de perdre Antoine Dupont, qui a animé les trois semaines précédant le match, est bien révélatrice de l’importance du capitaine dans le jeu français. On l’a dit, un Paul Willemse a également énormément manqué dans son registre, aucun autre joueur n’étant capable de mettre l’impact du géant de Montpellier en conquête et dans les rucks. Et que dire d’un Gregory Aldritt à qui on n’a jamais réellement trouvé de remplaçant en quatre ans capable de le suppléer dans son registre de gros porteur de ballon en troisième ligne ? L’autre défi du staff durant les prochaines années sera d’étoffer son groupe pour pouvoir palier à toutes les absences en gardant le même niveau de performance.

Une progression néanmoins spectaculaire en 4 ans

Il s’agit donc de la 3ème élimination consécutive des Français en quart de finale de Coupe du monde. Une stagnation ? Pas réellement lorsque l’on voit l’évolution de ce groupe. En 2015, les Bleus de Philippe Saint-André avaient été balayés 62-13 par les All Blacks de Richie McCaw et Daniel Carter, futurs champions du monde. L’écart entre la France et les favoris au titre mondial n’avait alors jamais semblé aussi colossal. S’en étaient suivies quatre années difficiles pour le rugby français, qui s’était enfoncé dans une crise profonde flirtant chaque année ou presque avec la cuillère de bois dans le tournoi des 6 Nations (avec 43% de matchs gagnés seulement, Jacques Brunel a le pire bilan de l’ère professionnelle à la tête du XV de France).
La Coupe du monde 2019 avait alors marqué la prise de pouvoir de la nouvelle génération des Ollivon, Cros, Alldritt, Dupont et NTamack, qui auraient pu jouer une demi-finale s’ils avaient été plus disciplinés face aux Gallois, mais leur niveau de jeu n’avait rien à voir avec celui aperçu lors de cette édition.

Avec son pourcentage de victoire exceptionnel de 80% depuis sa prise de fonction officielle en 2020 (le meilleur pour un sélectionneur français), Fabien Galthié a su réapprendre à cette équipe à gagner. Un collectif stable a enfin pu être installé, permettant de développer des automatismes forts entre les joueurs, tout en laissant la place à quelques révélations (Thibaud Flament, Gabin Villière ou Louis Bielle-Biarrey en sont les meilleurs exemples). Certains joueurs, complètement inattendus il y a 4 ans, ont su s’imposer comme des valeurs sûres à leur poste (on peut penser à la deuxième ligne alignée en quart de finale qui, bien qu’encore tendre, a eu une énorme progression) enchaînant les matchs et les bons résultats avec une continuité inédite. 

Il faut aussi mettre cet échec en perspective avec le tirage au sort, particulièrement déséquilibré sur cette édition dans la constitution du tableau (n’est pas Michel Platini qui veut !). Les Français sont tombés face aux Sud-Africains qui ont été battus par les Irlandais, qui ont été vaincus par les Néo-Zélandais qui avaient été battus par… les Français. Quatre équipes magnifiques, pratiquant le meilleur rugby du monde et qui ont dû s’affronter en phases de groupe puis en quart de finale, chacune d’entre elle remportant un match et perdant l’autre. Un dénouement terrible pour les Français mais aussi pour les Irlandais, numéro 1 mondiaux avant la Coupe du monde et invaincus depuis 17 matchs avant de chuter eux aussi au premier tour éliminatoire. Cruel.

Aujourd’hui cette équipe de France joue chaque match avec l’ambition de le remporter, est crainte de tous ses adversaires, et fait de nouveau figure de favorite dans toutes les compétitions qu’elle dispute. La preuve : une défaite d’un point face aux champions du monde en titre, quasi injouables dans les matchs couperets, est désormais perçue comme une surprise et un échec pour beaucoup d’observateurs.

L’objectif de remporter des titres, moteur de l’équipe pour les prochaines années

La Coupe du monde 2019 avait été le début d’une reconstruction et cette nouvelle édition doit servir d’acte fondateur pour rendre ce groupe encore meilleur. Les exemples dans l’histoire récente sont innombrables : les All Blacks sortis dès les quarts en 2007 par les Français (avec un arbitrage déjà discutable) avant de remporter 2 fois la compétition, les footballeurs français échouant d’un rien dans « leur » Euro en 2016 avant de remporter le Mondial deux ans plus tard… 

Le staff français va pouvoir construire sur des fondations solides pour fournir à l’équipe les armes qui lui ont manqué pour s’imposer cette année. A condition que les instances rugbystiques restent soudées derrière leur équipe nationale et ne repartent pas dans des conflits internes sans intérêt, toutes les conditions seront alors réunies pour garder un haut niveau de performance. Avec un peu plus d’expérience et l’ajout de quelques pépites issues de sa nouvelle génération dorée, nul doute que l’équipe de France continuera de gagner et fera de nouveau partie des favoris en 2027. Et pour cela, il ne faut pas se projeter mais attaquer chaque compétition avec l’objectif de continuer de gagner et de progresser. La première échéance : le 2 février 2024 à Marseille face à une équipe d’Irlande elle aussi revancharde. Tout un programme.

Quels joueurs pour la suite ?

Seuls deux joueurs français ont annoncé leur retraite à l’issue de ce match : Romain Taofifenua, le seul impact player à réellement apporter une plus-value en sortie de banc dimanche, et surtout Uini Atonio, devenu un cadre de l’équipe malgré des débuts difficiles en bleu et qui va laisser un vide immense. D’autres joueurs non retenus pour la compétition ne devraient plus être concernés pour le prochain cycle, on pense ici à Brice Dulin (33 ans) notamment. Le cas de Mohammed Haouas semble quant à lui réglé en raison de ses déboires judiciaires alors que Bastien Chalureau (31 ans) a peu de chances d’être rappelé pour des raisons autant sportives qu’extra-sportives. Plus délicat est le cas de Maxime Lucu (31 ans au prochain tournoi) irréprochable à chaque fois qu’il a été appelé mais qui fait face à la concurrence de nombreux jeunes prodiges à son poste.

Pour le reste, nombreux sont ceux qui devraient être encore là dans 4 ans, sauf blessures bien évidemment : Ramos, Marchand, Wardi, Macalou (32 ans en 2027) ; Dupont, Couilloud, Hastoy, Penaud, Mauvaka, Bourgarit, Flament, Alldritt, Jelonch, Falatea (30-31 ans) ; Ntamack, Woki, Gros, Jalibert, Vincent, Moefana, Jaminet, Boudehent, Cretin, Bamba (28-29 ans) et bien sûr Bielle-Biarrey (seulement 24 ans). Des joueurs au sommet de leur carrière qui joueront pour certains d’entre eux leur troisième Coupe du monde.

Pour d’autres ce sera plus difficile mais loin d’être impossible avec une bonne hygiène de vie et des plages de repos intelligemment aménagées en club comme en sélection : Baille, Aldegheri, Willemse, Ollivon, Cros, Danty, Fickou (33-35 ans). Tous n’iront pas au bout de ce cycle mais ils devraient avoir leur mot à dire sur les prochaines saisons pour au moins assurer la transition avec leurs successeurs. A titre de comparaison, l’équipe des All Blacks championne du monde en 2015 et considérée comme l’une des plus fortes de l’histoire comptait dans ses rangs Woodcock, Mealamu, Crockett, McCaw, Kaino, Carter, Nonu et Conrad Smith qui avaient tous entre 32 et 35 ans au moment de la finale où leur expérience avait été primordiale.

Cependant, le staff va devoir tout de même injecter un peu de sang frais dans le groupe dès le prochain tournoi des 6 Nations. L’objectif pour ces joueurs sera d’abord de compenser les départs à la retraite mais aussi de mettre en concurrence certains cadres de l’équipe et de compenser les lacunes entrevues durant le dernier cycle. 

Les joueurs à suivre pour les prochaines échéances du groupe France

Thomas LACLAYAT – 26 ans – Racing 92

Invité surprise du groupe cette année déjà alors qu’il évoluait en ProD2, l’ancien joueur d’Oyonnax a rejoint le Racing 92 cet été afin de poursuivre sa progression après des saisons très convaincantes au niveau inférieur. S’il s’adapte bien, le poste de pilier droit titulaire pourrait lui tendre les bras, Dorian Aldegheri n’ayant pas toujours convaincu même s’il ne devrait pas forcément être écarté.

Georges-Henri COLOMBE – 25 ans – Stade Rochelais

Déjà appelé en Bleu pour certains rassemblements sans jamais être capé, ses qualités physiques « à la Atonio » (1,93m pour 142kg) ne laissent pas insensible le staff. Déjà installé comme remplaçant du grand Uini à la Rochelle, il pourrait être son successeur en club comme en sélection. Lui faire découvrir le niveau international pourrait lui permettre de franchir ce dernier palier dans sa progression.

Tevita TATAFU – 21 ans – Aviron Bayonnais

Troisième pilier droit de cette liste et peut-être le plus prometteur. D’origine tongienne mais résidant en France depuis 4 ans, Tevita Tatafu a le statut JIFF et est régulièrement titulaire avec son club depuis ses 19 ans, preuve d’une précocité rarissime pour ce poste. De quoi en faire le premier OVNI des futures listes de Fabien Galthié ? Cette saison il sera en concurrence en club avec le Fidjien Luke Tagi, auteur d’un gros Mondial, et s’il s’impose dans ce contexte il aura déjà fait un pas important vers le très haut niveau.

Emmanuel MEAFOU – 25 ans – Stade Toulousain

Déjà espéré pour le Mondial mais non éligible dans les temps, le colosse toulousain né en Nouvelle-Zélande (2.03m pour 145kg) est attendu par beaucoup comme la future star du XV de France. Il sera sans doute préférable de ne pas le considérer comme l’homme providentiel et de commencer par lui donner le rôle d’impact player de luxe auparavant attribué à Romain Taofifenua.

Florent VANVERBERGHE – 23 ans – Castres Olympique

Dans l’antichambre de l’équipe de France depuis 2 saisons comme beaucoup d’autres champions du monde U20, le Castrais a même été appelé en 2021 pour la tournée en Australie sans connaître la moindre cap. Bon en touche et très mobile malgré ses 115kg (il a été formé au poste de numéro 8), il pourrait rapidement être testé au niveau supérieur en couverture des actuels titulaires.

Jordan JOSEPH – 23 ans – Racing 92

Attendu comme un crack international depuis ses titres de champion du monde U20 en 2018 et 2019, Jordan Joseph a eu besoin d’un peu de temps pour s’adapter au niveau supérieur. Arrivant désormais à maturité et de retour dans son club formateur, il pourrait offrir une belle alternative à Gregory Alldritt dans un registre tout en puissance. Même s’il n’est pas prêt tout de suite, il semble important de l’impliquer au plus vite pour lui faire goûter à ce niveau vu son gigantesque potentiel.

Nolann LE GARREC – 21 ans – Racing 92

Lui aussi apparait comme une évidence et aurait déjà pu connaître quelques caps. Joueur particulièrement précoce, il s’est imposé comme le leader de son équipe en TOP 14 à 20 ans à peine avec beaucoup de caractère. Réputé pour être très travailleur, il est également un très bon gestionnaire et un buteur fiable. La couverture parfaite pour Antoine Dupont ?

Baptiste JAUNEAU – 19 ans – ASM Clermont

Autre modèle de précocité, Jauneau est déjà titulaire à Clermont en TOP 14 et a mené avec brio l’attaque des Bleuets jusqu’au titre mondial cet été. Comparé à Antoine Dupont depuis ses débuts, le jeune prodige a en effet un style de jeu très proche de celui du capitaine du XV de France, tout en explosivité, qui devrait forcément plaire au staff du XV de France. 

Ethan DUMORTIER – 22 ans – Lyon OU

Pour lui ce ne serait pas une découverte puisqu’il a déjà joué l’intégralité du dernier Tournoi comme titulaire avec le XV de France. Finalement écarté lors de la préparation estivale, le joueur de 22 ans devrait être revanchard et faire son retour rapidement dans le groupe pour lequel ses qualités physiques et son aisance sur les ballons hauts (il évolue parfois à l’arrière) pourraient être des atouts importants.

Julien DELBOUIS – 24 ans – Stade Français

Régulièrement aligné par son club depuis ses 19 ans, Julien Delbouis a déjà une solide expérience avec, lui aussi, un titre de champion du monde U20 et plusieurs stages de préparation avec le XV de France. Après une première convocation en 2020, son ascension a été freinée par plusieurs graves blessures et une saison blanche. Joueur puissant, il est explosif en attaque et très rude en défense, et pourrait s’imposer comme une alternative à Jonathan Danty dans un registre assez proche.

Emilien GAILLETON – 20 ans – Section Paloise

Privé de Mondial avec les Bleuets alors qu’il était en le capitaine, le centre de la Section Paloise, meilleur marqueur d’essai du dernier TOP 14 n’a finalement pas été retenu non plus pour la Coupe du monde avec les grands. Il semble néanmoins prêt pour ce niveau après avoir été convaincant lors de sa première et unique sélection contre l’Ecosse. Le successeur annoncé de Gaël Fickou au centre de l’attaque française.

Léo BARRE – 21 ans – Stade Français

Déjà deux saisons comme titulaire en TOP1 4 pour l’ancien international U20, qui est en train de s’imposer comme un cadre à Paris. Capable d’évoluer à l’arrière, à l’ouverture ou au centre il est suivi de très près par le staff qui l’a convoqué dans des groupes élargis. Sa polyvalence et ses qualités de buteur pourraient être de gros atouts dans la composition d’un banc avec seulement 2 trois-quarts, de plus en plus courant.

Enfin Ils partent de plus loin mais sont également surveillés :

Daniel BIBI BIZIWU (22 ans – PILIER – ASM Clermont) – Matis PERCHAUD (21 ans – PILIER – Aviron Bayonnais) – Joshua BRENNAN (21 ans – 2ème LIGNE – Stade Toulousain) – Posolo TUILAGUI (19 ans – 2ème LIGNE – USA Perpignan) – Matthias HADDAD (22 ans – 3ème LIGNE – Stade Rochelais) – Marko GAZZOTI (19 ans – 3ème LIGNE – Union Bordeaux Bègles) – Lenni NOUCHI (19 ans – 3ème LIGNE – Montpellier Herault Rugby) – Hugo REUS (19 ans – OUVREUR – Stade Rochelais) – Louis LE BRUN (21 ans – OUVREUR/CENTRE – Castres Olympique) – Nicolas DEPOORTERE (20 ans – CENTRE/AILIER – Union Bordeaux Bègles) – Nelson EPEE (22 ans – AILIER – Stade Toulousain)

Le calendrier des Bleus pour la saison 2024

France vs Irlande – Tournoi des 6 Nations – Le 2 février

Ecosse vs France – Tournoi des 6 Nations – Le 10 février

France vs Italie – Tournoi des 6 Nations – Le 25 février

Pays de Galles vs France – Tournoi des 6 Nations – Le 10 mars

France vs Angleterre – Tournoi des 6 Nations – Le 16 mars

Argentine vs France – Tournée d’été – Le 6 juillet

Argentine vs France – Tournée d’été – Le 13 juillet

Les adversaires et les dates des 3 matchs de la tournée d’automne n’ont pas été encore confirmés.

Crédits photo : Matthieu Mirville / AFP